FOCUS - Face à une forte demande, la grande distribution affirme pouvoir mettre en rayons des millions d'autotests dans les tout prochains jours
C'est un changement majeur dans la palette d'outil pour lutter contre le Covid-19. Un arrêté est paru mardi 28 décembre au Journal officiel, autorisant temporairement la vente d'autotests en supermarchés, jusqu'au 31 janvier 2022. Une décision motivée par l' «augmentation très forte du taux d'incidence, due à la propagation des variants Delta et Omicron» et «une demande d'examens et de tests de dépistage sans précédent depuis le début de la crise sanitaire», liée notamment aux fêtes de fin d'année, expose l'exécutif dans son arrêté.
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Moins douloureux et plus pratiques, ces tests antigéniques de détection du Covid-19 par prélèvement nasal sont disponibles à la vente en pharmacie depuis la mi-avril. Comment fonctionnent-ils? Quelle est leur fiabilité? Quel est leur prix? Et y en aura-t-il suffisamment? Le Figaro fait le point.
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Comment cela fonctionne-t-il?
Le principe est simple: il suffit de mettre l’écouvillon fourni dans son nez, de le remuer à la surface pour ensuite le placer dans un tube avec une solution contenant un réactif. Une fois cette étape passée, il faut déposer deux gouttelettes sur une barrette qui donnera le résultat au bout de quinze à vingt minutes.
Pour prélever l’échantillon, pas besoin d’aller au fond du nasopharynx — méthode grandement redoutée par certains usagers —, comme c’est le cas pour les tests PCR et antigéniques. L'écouvillon doit en effet être inséré verticalement dans la narine sur 2 à 3 cm seulement. Ces tests doivent par ailleurs être réservés aux personnes qui ne présentent pas de symptômes du Covid-19 et qui ne sont pas cas contacts.
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Quelle est la fiabilité de ces tests?
D'après le ministère de la Santé, «la Haute autorité de santé impose, pour autoriser ces tests, qu'ils soient en mesure de détecter la présence du virus chez une personne effectivement malade dans 80% des cas a minima, et qu'ils soient en mesure de constater l'absence de virus chez une personne effectivement non malade dans plus de 99% des cas». «Ainsi, le risque de faux positifs, c'est-à-dire le risque d'être testé positif alors qu'on n'est en réalité pas porteur du virus, est extrêmement faible: ce risque survient dans moins d'1% des cas», ajoute-t-il.
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Toutefois, «le prélèvement des autotests n'étant pas réalisé par un professionnel de santé, mais par l'usager lui-même, la possibilité d'obtenir un “faux négatif” causé par une erreur de prélèvement est bien réelle. Il est donc primordial de garder à l'esprit qu'un résultat négatif ne signifie pas nécessairement que l'utilisateur n'est pas porteur du virus», souligne le ministère sur son site. Selon les données fournies par la Haute autorité de santé (HAS) dans un avis publié en avril, les autotests sont efficaces à environ 80% chez les patients symptomatiques, mais leur sensibilité tombe à environ 50% seulement chez les personnes asymptomatiques.
Où les trouver?
Les autotests sont disponibles en pharmacie depuis la mi-avril. Longtemps délaissés par le grand public, ils ont connu un récent retour en grâce, à la faveur des fêtes de fin d'année. Le gouvernement a en effet incité les Français à se faire tester avant de retrouver leur famille, de même que le Conseil scientifique. Résultat, de nombreuses pharmacies se retrouvent aujourd'hui en rupture de stocks.
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Les grandes surfaces peuvent également en proposer à la vente, depuis l'arrêté publié mardi 28 décembre au Journal officiel. «À titre exceptionnel et jusqu'au 31 janvier 2022, les autotests de détection antigénique du virus SARS-CoV-2 sur prélèvement nasal (...) peuvent être vendus au détail», indique le texte. Avant même la parution de cet arrêté, plusieurs enseignes avaient fait part de leur volonté d'en distribuer: E.Leclerc, Intermarché, Lidl et Système U notamment. Dès la mi-mars, anticipant leur mise sur le marché, Carrefour en avait commandé un million. L'enseigne assure être en train de «se réapprovisionner». Auchan fait également partie des enseignes qui en vendront. À noter que la grande distribution ne pourra pas en proposer sur internet. L'arrêté pris par l'exécutif précise en effet que «la vente au détail» des autotests «ne peut faire l'objet de l'activité de commerce électronique».
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Quand seront-ils disponibles en grandes surfaces?
Face à une forte demande, la grande distribution affirme pouvoir mettre en rayons des millions d'autotests dans les tout prochains jours à partir de ce mardi 28 décembre, date de l'autorisation. «Des milliers seront disponibles à la vente à partir de vendredi 31 décembre, voire un peu plus tôt», indique-t-on chez Carrefour. Du côté d'Intermarché, son patron Vincent Bronsard a affirmé vendredi au Parisien être capable de «disposer de trois millions d'autotests» en une semaine. «Dès qu'on aura l'autorisation, en quelques jours on sera en capacité d'alimenter nos 1600 magasins aux quatre coins de la France», a lui déclaré Dominique Schelcher, président de Système U, invité sur RTL mardi 28 décembre.
Quel est leur prix?
Le prix maximum de vente des autotests est fixé à 5,20 euros. Ils ne sont pas remboursés par l'Assurance maladie, sauf pour certains professionnels travaillant auprès de personnes âgées ou handicapées.
S'ils sont vendus autour de cinq euros en pharmacie, les enseignes de la grande distribution comptent les vendre beaucoup moins chers. Carrefour, E.Leclerc, Système U, Auchan, Intermarché... Tous promettent de les distribuer «à prix coûtant». Soit à moins de deux euros l'unité, ont déjà précisé les patrons des magasins U et d'Intermarché.
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Que faire si le test est positif?
Si le teste revient positif (c'est-à-dire avec deux bandes colorées), le ministère de la Santé recommande de suivre un protocole précis. Il convient d'abord de s'isoler immédiatement, et de réaliser un test PCR de confirmation.
Les personnes avec lesquelles l'on a été en contact récemment doivent être prévenues en urgence, afin qu'elles s'isolent. Le ministère préconise aussi de contacter son médecin traitant, qui pourra alors présenter la marche à suivre, prescrire des masques et un arrêt de travail si besoin. Après la période d'isolement, les gestes barrières doivent être également scrupuleusem*nt respectés.
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